Société : On a dit écolo on n’a pas dit parfaite

Avec les années, on est devenue cette fille hyper responsable. Green, quoi. Oui, petit à petit, on a balancé tout le plastique, appris aux kids à manger des légumes de saison, à faire leur deuil de l’essuie-tout (snif), des figurines multi-emballées qui les font baver sur les catalogues de jouets. Le week-end, on sort fièrement tout de chanvre vêtue, les bras chargés de bocaux qui font « ding ding » et de sacs en tissu qu’on remplit en irradiant de bonheur chez nos petits artisans monoproduit. Sauf que… l’autre jour, le chemin le plus court nous a menée à l’hyper où les nains, morts de faim, ont glissé dans le panier une toute petite boîte (promis) de minuscules poissons panés un rien surgelés. Il était 20 heures…

Allez, personne n’en saura rien ! On a filé discrétos à la caisse, la tête basse et le cœur battant, et c’est là que le drame s’est produit : Annabelle, l’écolo-queen du quartier, nous a grillée. Et notre self-estime est tombée au plus bas. Hantée chaque nuit par des rêves angoissants de monstres congelés venus nous fouetter à coups de fanes de poireaux, notre santé mentale s’est mise à décliner. Jusqu’à ce que plein de copines nous aident à relativiser. Non mais c’est vrai, quoi ! Faire ce que l’on peut, c’est déjà beaucoup, et même parfois, mieux que ce que l’on croit… La preuve.

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