Une pétition pour en finir avec la précarité menstruelle

Dans le monde, jusqu’à 500 millions de femmes vivent dans la précarité menstruelle. L’origine de ce silencieux fléau ? Le coût des produits hygiéniques qui rend leur accès difficile et a pour principale conséquence l’exclusion des personnes réglées, dont le décrochage scolaire. Des jeunes femmes qui sont alors parfois obligées de concevoir leurs propres protections, parfois inefficaces et peu ou pas hygiéniques.

Pour en finir avec cette injustice, la newsletter féministe Les Petites Glo, créée par l’activiste Rebecca Amsellem a lancé l’année dernière le mouvement #StopPrecaritéMenstruelle pour demander la gratuité des protections périodiques dans tous les établissements scolaires français comme c’est le cas en Écosse où les écoles et universités mettent à disposition des protections hygiéniques gratuites depuis 2018.

Un sentiment de honte et de précarisation

Pour appuyer cette revendication, le média- petite sœur des Glorieuses qui milite de son côté depuis plusieurs années maintenant pour d’autres causes comme l’égalité salariale ou l’allongement du congé paternité – avait ainsi réalisé un sondage sur 1653 jeunes femmes âgées e 12 à 19 ans dont les résultats ont été, c’est peu de le dire, éloquents.
92% des sondées ont en effet avoué que leurs règles les ont déjà empêché d’aller en cours, de faire du sport ou d’entreprendre quelconque activité sociale ; autre chiffre : 88% se sont déjà retrouvées en pénurie de protection à l’école. Résultat ? Un sentiment de honte et de précarisation qui ne devrait plus citer dans notre société.

L’université de Rennes suit le mouvement

Fort heureusement depuis des initiatives sont prises comme celles de l’Université de Rennes 1 qui après sa voisine Rennes 2, distribue à son tour, gratuitement, 900 protections hygiéniques réutilisables et 2 400 kits de protections jetables. De même la mairie du Xème arrondissement de Paris a répondu à l’appel et s’est engagée à lancer l’année dernière « la gratuité des protections hygiéniques bio dans les six collèges de l’arrondissement », avait rapporté Rebecca Amsellem. Les Petites Glo qui estiment que financer un tel projet coûterait à la France 29 millions d’euros. Vous voulez signer la pétition, c’est ici.