Féminisme : tout ce qu’on ne vous avez pas dit sur la défense des droits des femmes

Vous allez passer du temps à vous justifier

De l’extérieur, le féminisme a l’air à la mode, mais c’est toujours le gonfle-pneu de la dernière roue du carrosse des causes sympas à défendre, loin derrière, eh bien… toutes les autres. Imagine-t-on quelqu’un soupirer : « Ah non, ne me dis pas que tu recycles toi aussi ?! » Non, bien sûr. Hélas, en France, pays des droits de l’homme (avec de la barbe au menton, donc), le féminisme est à peu près aussi populaire que le verglas, et là où personne ou presque n’oserait dire à voix haute : « Fuck la couche d’ozone, j’adore l’idée de faire des barbec en février ! » ça ne gêne personne de déclarer qu’« y en a qui cherchent, faut dire… » ou « et les violences contre les hommes, ça personne n’en parle ! » Bizarrement, l’ouverture d’esprit affichée par la plupart de vos interlocteur.ices englobe rarement le sujet #MeToo et la question des violences faites aux femmes, comme si les gens craignaient le claquage de neurones s’ils continuaient de réfléchir après avoir ouvert leur esprit à des sujets « plus importants ». Alerte spoiler : aux yeux d’une énorme majorité des gens, tous les sujets le sont, de l’écologie aux retraites en passant par la décoration des ronds-points. Et la plupart se demanderont pourquoi vous vous intéressez aux petits problèmes des femmes pendant que des phoques se font massacrer sur une banquise à moitié fondue, comme si le cerveau n’était qu’un bloc monolithique incapable de s’intéresser à plusieurs choses en même temps, et comme s’il existait un classement officiel de la noblesse des sujets de préoccupation citoyenne, établi en général par des gens qui se garent sur les places réservées aux handicapé.e.s.