Zone grise : la nécessaire mise au point de Loulou Robert

À dix-huit ans, Loulou Robert, alors jeune mannequin, « a une histoire » avec D, un célèbre photographe de mode. C’est ce qu’elle se raconte…parce que la réalité est trop insupportable : elle a été victime d’un prédateur, et si elle n’a pas consenti, elle n’a pas non plus résisté.

De longues années plus tard -après des périodes de dépression et l’aide de la littérature – la jeune femme a enfin osé mettre des mots sur ce qu’il lui est arrivé et comprendre qu’en réalité, elle n’avait pas souhaité ces rapports sexuels et qu’ils lui avaient été insidieusement imposées.

Zone grise : « le viol n’est pas gris… »

Une agression sexuelle qui se nomme…un viol. Et une expression « Zone grise », elle-même fruit de la culture du viol qui ne peut plus avoir cours. Car pour Loulou Robert cette zone « n’existe pas » : « La zone grise est un terme dangereux (…) ça dédouane et cela excuse le prédateur. Parce que je n’ai pas dit oui, parce que je n’ai pas dit non, il savait pas donc ok c’est pas grave. Si c’est grave. C’est ce que je dis dans mon livre, le viol n’est pas gris, le sperme n’est pas gris, le sang n’est pas gris, la peur n’est pas grise, il n’y a rien de gris. », a ainsi rappelé l’auteure sur le plateau de La Grande Libraire, mercredi dernier.

Zone grise : « Je ne suis plus là et pendant ce temps-là, on fait ce que l’on veut de mon corps. »

A François Busnel de lui demander alors « de quoi vous…Lire la suite sur Biba Magazine